La formation initiale de 8 semaines est terminée pour Redha, nouvel affilié de La Compagnie des Toits, qui est désormais...
Interview d’Anthony MARTEL, premier affilié du réseau La Compagnie des Toits
Découvrez l’interview « Parole de Franchisé » dont l’invité était Anthony MARTEL, premier affilié du réseau La Compagnie des Toit et Dirigeant de l’agence Isère Nord.
Pouvez-vous vous présenter ?
Anthony MARTEL, j’ai 49 ans, je suis ingénieur de formation et pendant plus de 20 ans, j’ai été salarié au sein de groupes industriels. Malgré une formation d’ingénieur, mon parcours m’a amené vers des fonctions en Ressources Humaines. J’ai été notamment DRH pendant plus de 15 ans sur un site industriel d’environ 500 personnes.
Où se situe exactement votre agence La Compagnie des Toits Isère Nord ?
Mon agence est à la Verpillère pour être très précis, ville située à côté de Bourgoin-jallieu, ville connue pour son équipe de Rugby depuis quelques années. Nous sommes ainsi à 25/30 kilomètres du Sud-Est de Lyon.
Est-ce que l’envie d’entreprendre a toujours été présente chez vous ?
Pas forcément au début, puisque je me destinais plutôt à des fonctions d’ingénieur en milieu industriel. Je ne suis pas non plus issu d’une famille d’entrepreneur, mais cette envie est parue progressivement au cours de mes années en industrie.
C’est quoi aujourd’hui votre définition de l’entrepreneur ?
C’est une question difficile, car il me semble difficile de donner une définition générale. Chaque entrepreneur a ses propres motivations, personnellement ce qui m’a guidé dans cette envie est une forme de liberté : une liberté d’action qui est très rare dans les grands groupes internationaux.
À quel moment avez-vous senti que vous étiez prêt pour franchir le pas de la franchise ?
Ça n’a pas forcément été un déclic à un instant T, ce fut plutôt progressif. C’est un projet qui s’est mûri sur 2/3 ans. Ensuite, l’opportunité, les aléas du parcours ont fait que ‘’toutes les planètes étaient alignées’’ j’ai envie de dire.
Comment avez-vous choisi le secteur dans lequel vous êtes actuellement avec La Compagnie des Toits ?
Dans mon souhait d’entreprendre, je voulais être dans ce que l’on appelle le « B2B » ou « Business To Business ». Lorsque j’ai donc recherché la liste des franchises B2B, il y en avait beaucoup moins qu’en B2C donc le choix se restreint assez vite. Le choix s’est ensuite réalisé suite à des discussions avec certaines personnes de mon réseau qui m’ont emmené vers ce domaine de la toiture ; pas forcément sur La Compagnie des Toits en premier, plutôt vers un confrère et de fil en aiguilles j’ai eu mon premier contact avec La Compagnie des Toits et notamment le créateur Nicolas LEGENDRE avec qui j’ai eu un très très bon feeling.
On est en quelle année lorsque vous décidez de monter votre franchise La Compagnie des Toits ?
En fait, ça se fait très vite, en octobre 2020 pour être précis, je réalise la première recherche de franchise et le 1er décembre 2020 il y la signature de mon contrat avec La Compagnie des Toits, vous voyez ça s’est passé très vite. Et ensuite l’étape suivante a été le 1er février 2021, le début de la formation au sein du réseau qui dure 2 mois. Et 1er avril 2021, ouverture de mon agence à la Verpillère. Aujourd’hui, je suis à 2 mois d’existences suite à l’ouverture de mon agence.
Quelles sont les toutes premières actions que vous avez menées pour vous lancer ?
La phase de recherche d’une franchise qui m’intéressait. Les premiers échanges avec cette franchise. Le fameux envoi du document DIP dans lequel on va retrouver toutes les clauses du réseau, donc étude de ce DIP. Puis ensuite signature, une fois la signature réalisée on passe dans toutes les étapes administratives de création d’entreprise avec : choix de statut, construction d’un business plan, le prévisionnel, recherche de financement… Qui sont les étapes que connaissent tous les entrepreneurs.
Quand on se lance dans une franchise comme La Compagnie des Toits, est-ce que l’une des premières actions que l’on mène, c’est d’aller voir celles et ceux qui ont entrepris avec cette même franchise pour aller voir comment ça se passe pour eux au quotidien ?
J’ai envie de vous répondre ‘’normalement oui’’ sauf que mon cas est très particulier puisque je suis le premier franchisé, je n’ai donc pas eu l’opportunité d’échanger avec des homologues. Mais c’est également ce qui m’a attiré dans cette franchise, à savoir ce goût de l’aventure de la création de ce réseau.
Avec qui en avez-vous parlé autour de vous en premier ? Et vers qui vous êtes-vous tourné pour avoir les bons conseils du début ?
Alors forcément en premier la famille, car il faut que la famille vous suive dans ce projet d’entrepreneuriat. Ensuite, ça a été des appels à mon réseau d’amis proches qui sont eux-mêmes franchisés dans des domaines différents, mais qui ont cette expérience de ce mode d’organisation. Et ensuite des conseils auprès d’experts : avocats, experts comptables…
Au niveau des financements, étiez-vous serein au démarrage ?
C’est une très bonne question, surtout en ce moment, j’ai envie de dire, car je pense que les financements deviennent assez complexes du fait de la période COVID malgré ce que l’on peut entendre. Si j’ai été le premier au sein du réseau, j’ai aujourd’hui des homologues, ces derniers me confirme aussi que le financement n’est quand même pas simple. Donc non, je ne peux pas dire qu’il y a une certaine sérénité car il a fallu quand même lutter pour avoir un financement à la hauteur de ce qui était prévu dans le prévisionnel.
Et du coup, quels sont les accompagnants professionnels que vous avez eus : experts-comptables, banques, conseillers ?
Par rapport au financement j’ai eu un courtier, un expert-comptable mais personnellement, par rapport à mon parcours de DRH, j’avais connaissance d’autres types de financements plutôt méconnus puisque j’ai fait appel à ce que l’on appelle des plans de revitalisation. Plans de revitalisations qui sont en fait associés à des plans sociaux d’entreprises. C’est un mode de financement donc très méconnu mais qui permet aujourd’hui de compléter ce que les banques financent, les besoins en fonds de roulement notamment.
Et ça, c’est vraiment ce qui a permis d’aller jusqu’au bout du projet ?
Me concernant oui. Ça m’a vraiment permis de compléter mon financement et même de rassurer ma banque partenaire pour signer le partenariat.
Y a-t-il eu d’autre professionnels clés pour monter ce projet ?
Quand on se lance dans ce type de projet, on reçoit beaucoup de conseils divers et variés j’ai envie de dire. Après je pense que c’est surtout une question de ce que l’on ressent dans nos tripes, il faut certes écouter, prendre des conseils, mais à un moment on est seul pour se lancer.
Comment on fait justement pour dissocier un bon conseil d’un mauvais conseil ? Car on imagine aisément qu’il y a moult conseils qui arrivent de moult directions ?
Je pense malheureusement qu’il n’y a pas de recette magique en ce sens. C’est avant tout le ressenti. C’est un peu comme les RH quand on fait du recrutement, ce n’est pas une science exacte, c’est du ressenti, on essaye de reboucler les informations avec les outils dont on a aujourd’hui à disposition, internet notamment ; on retrouve beaucoup d’informations et il faut savoir faire le tri.
La recherche du local, a-t-elle été également un moment clé pour vous ?
Oui bien évidemment, même si dans mon activité on parle plutôt d’une petite partie administrative et d’un lieu de stockage, car je n’ai pas d’activité de production en tant que telle. Mais oui ça a été un moment clé, mais qui s’est déroulé relativement rapidement car j’ai été accompagné par des grands noms d’agences spécialisées pour les entreprises.
Comment se déroulent les premières semaines ?
Je suis justement en plein dedans car ça fait deux mois que j’ai ouvert l’agence. Tout passe à vitesse grand V, les 24h dans une journée ne sont pas suffisantes. On va passer de sujets complétement différents : administratif, développement commercial, organisation de chantiers, contacts avec des fournisseurs… C’est d’une richesse assez exceptionnelle. Ça confirme en tout cas mon bon choix professionnel. Il faut en revanche être prêt à absorber une charge très très conséquente, en tout cas parmi ces premières semaines.
Quelles sont les qualités qu’il faut avoir quand on se lance dans ce genre d’aventure professionnelle ?
Il faut être un couteau suisse en fait. Il faut avoir le goût de basculer d’un sujet à un autre, le goût du commercial et du développement. Je pense qu’il faut une forme de patience, malgré le fait qu’il faut que ça aille vite au début, il faut se montrer patient, car notamment au niveau commercial, tout ne va pas aussi vite que ce que l’on pourrait imaginer au début. Il faut aussi de la persévérance, de la curiosité, bref une palette très large.
Est-ce que vous avez connu une période de doute au cours de votre lancement ?
Je suis toujours dans la phase de lancement, mais oui, il y a toujours des moments de doutes.
Et comment on se rassure quand viennent ces moments de doutes ? D’ailleurs, est-ce que l’on cherche à se rassurer ?
Nicolas LEGENDRE, le fondateur, nous a beaucoup parlé de ces moments de doutes et même quelque part de la solitude du chef d’entreprise dont on doit être conscient. Car malgré le fait d’être dans une franchise, on a quand même une solitude lorsque l’on se retrouve dans son agence. On passe par des hauts et des bas forcément : il y a des moments d’euphories, des moments de doutes, mais j’ai envie de dire que l’on est tellement embarqué dans une accélération de notre environnement que les phases de doutes, on les oublie vite. Après, si on a bien préparé le projet matériellement et intellectuellement, les phases de doutes s’estompent.
Comment s’est passé le recrutement de vos premiers salariés ?
La première personne que j’ai recrutée a été ma commerciale que j’ai recrutée il y a deux mois. J’ai signé le 1er décembre ce qui m’a permis d’anticiper ces recrutements. J’ai été accompagné par des agences d’intérim car je pense qu’au niveau local en tout cas, c’est ce qu’il y a de plus pertinent, en fonction des profils que l’on va rechercher également. C’est vrai que j’ai fait beaucoup de recrutements par le passé en tant que DRH, mais même si j’en ai fait beaucoup quand on recrute pour soi, l’enjeu est encore plus important notamment pour les premiers. C’est un moment clé, c’est chargé d’émotion j’ai envie de dire. Après j’ai eu la chance que ça se passe relativement vite ; cette personne m’accompagne d’ailleurs depuis le lancement. Et hier, j’ai recruté deux autres salariés pour construire ensemble cette aventure.
Quels sont les avantages et inconvénients d’intégrer une franchise ?
L’avantage c’est l’accélération de la création : jamais je n’aurai pu faire la même chose suivant ce timing en tant que chef d’entreprise isolé. Tout est accéléré, nous avons aussi un support aussi bien que sur l’établissement du prévisionnel que sur le marketing, les outils commerciaux ; j’ai par exemple un CRM qui m’accompagne aussi sur la réalisation des devis, c’est une aide phénoménale. D’un point de vue technique, nous avons également un directeur technique qui va valider nos préconisations. Oui tout est accéléré, c’est un avantage énorme. Aussi, le fait d’avoir suivi la formation avec mon homologue situé à Aix-en-Provence, me permet d’échanger quotidiennement avec lui, c’est un avantage énorme.
Très honnêtement, j’ai du mal à vous citer un inconvénient à ce jour. Je pense que ça peut aussi s’expliquer car il s’agit d’une franchise qui est récente car nous sommes les deux premiers affiliés avec mon collègue et on n’a pas un réseau dont certaines de mes connaissances ont pu m’évoquer.
Comment se déroulent vos échanges avec la tête de réseau ? Est-ce un échange quotidien ?
C’est quasiment du quotidien, je pense que l’on a une tête de réseau ultra disponible, aussi bien sur les aspects techniques que commerciaux ou autres. C’est à la fois de l’appel opportuniste au quotidien que des échanges structurés de manière hebdomadaire lors de cette phase de lancement. Cette fréquence va bien sûr s’estomper au fur et à mesure puisque l’on va passer à des fréquences mensuelles et bimensuelles. Mais oui, l’accompagnement est exceptionnel, la réactivité est franchement exceptionnelle.
Comment se déroule votre journée type ?
J’aimerais en avoir, mais pour l’instant, il n’y en a pas. Mais dans les grandes lignes, le matin démarrage de chantiers avec briefing sur les chantiers de la journée. Une fois mes équipes parties, briefing avec ma commerciale sur les cibles de la journée. Ensuite, ça va être des contacts fournisseurs pour organiser les chantiers à venir et s’assurer que tout le matériel est là. C’est aussi, moi-même réaliser du commercial, relancer les devis que j’ai pu faire, faire les devis que j’ai en attente. Ça va être en parallèle dans la journée : traiter tous les aspects administratifs qu’il peut y avoir, que ce soit avec mon expert-comptable, avec la gestion de paie. Ce sont des rendez-vous commerciaux, actuellement, je suis en voiture, je me rends à un rendez-vous pour aller promouvoir mes prestations. Cet après-midi, je vais par exemple partir avec mes équipes pour récupérer un matériel. Vous voyez la diversité des tâches que l’on va rencontrer dans la journée !
Est-ce que la période particulière liée au confinement a été un avantage pour avancer plus vite dans certains domaines ?
Alors je n’irais pas dire que c’est un avantage. Je peux en revanche dire que mon activité est assez épargnée puisque nous intervenons en toiture. L’activité n’a donc pas été freinée sauf au premier confinement en mars 2020, mais à l’époque, je n’étais pas encore dans le business.
J’ai envie de dire que c’est surtout une forme d’adaptation et comme on en parlait tout à l’heure, l’entrepreneur est flexible et s’adapte. Il faut le prendre comme un aléa comme un autre et faire avec, trouver des solutions palliatives et on y arrive, d’autant plus avec les outils d’aujourd’hui comme avoir des rendez-vous commerciaux en visio. Tout est faisable aujourd’hui !
Quels conseils donneriez-vous à un.e futur franchisé.e ?
Tout ce que vous pouvez préparer en amont de votre ouverture d’agence ou de magasin : faites-le ! Tout ce temps-là sera gagné et vous permettra de vous focaliser sur le business le jour J, je pense notamment à tout ce qui est administratif, ou les contacts avec les fournisseurs. Le jour J vous serez ainsi focalisé à 200% sur votre développement d’activité.