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Pourquoi se reconvertir à 40 ans ?
Les quarantenaires, poussés par l’envie d’une autre vie
Généralement à ce stade de leur vie, les quarantenaires ont un poste stable et correctement rémunéré : dès lors, pourquoi voudraient-ils tout remettre en cause ? Les réponses à cette question sont multiples et totalement personnelles…
Faire face au « bullshit job » et se reconvertir
Saviez-vous qu’en 2019, 18 % des Français avaient l’impression d’occuper un « bullshit job », un « emploi à la con » ? Soit 1 Français sur 5 coincé dans un emploi qu’il juge inutile, superflu, voire néfaste[1]. Quant à 20 % des personnes interrogées dans l’étude, elles estiment que le salut passe par un changement radical de métier (et 23 % par la création d’entreprise).
Bien souvent, au sortir des études, on intègre une entreprise dans le but d’exercer un métier bien défini et l’on se rend rapidement compte que l’on passe les trois–quarts de son temps à planifier, à coordonner et à contrôler. Ce décalage, particulièrement douloureux, explique l’actuel engouement à se reconvertir pour les métiers manuels, plus utiles, plus authentiques.
Oser dire STOP à « un jour peut-être »
Cette quête de sens professionnelle ne se traduit pas seulement par le fait d’arrêter d’espérer le changement, mais bien de le provoquer. Tout au long du cursus scolaire, les élèves sont invités à s’écarter des voies plus marginales ou jugées « plus risquées », et cela, même s’ils en ont l’envie et/ou les compétences. Bien disciplinés, ils poursuivent une voie, tout en sachant qu’ils ne pourront faire cela toute leur vie. À 40 ans, à l’heure du bilan, les espoirs renaissent (enfin !) : il ne reste plus qu’à oser changer, bousculer son confort et se reconvertir.
Rechercher l’harmonie avec ses convictions
Parce qu’une personne ne cesse d’évoluer et de changer, le métier d’hier peut s’avérer être bien loin de nos convictions d’aujourd’hui. La personnalité se construit au gré de nos expériences personnelles et professionnelles, mais aussi au contact de nos proches. Là encore, entre la personne que nous sommes à 20 ans et celle que nous sommes devenues à 40 ans, le décalage peut être notable et soutenir fortement cette envie de changement. Cette aspiration à se reconvertir vers un métier plus proche de ses convictions actuelles.
Mettre un terme à la tradition
Parfois, la voie professionnelle est écrite, avant même d’avoir formulé la moindre envie : c’est le poids de la tradition familiale. En effet, lorsqu’un ainé (parents et/ou grands-parents) est à la tête d’une entreprise, sa volonté est de transmettre son travail à sa descendance. Dès lors, cette dernière a souvent de grandes difficultés à s’écarter de ce chemin tout tracé. À 40 ans, lorsque la personnalité est plus affirmée, lorsque le statut d’adulte confirmé offre davantage de poids, certaines personnes opèrent la bascule et mettent un terme à la tradition familiale pour suivre leur propre aspiration professionnelle.
40 ans, le bel âge pour se reconvertir
Ne dit-on pas que 40 ans est l’âge de raison ? Certains vont même plus loin en le qualifiant d’âge de la renaissance… Dans tous les cas, c’est sans conteste un atout pour se reconvertir, car il permet de compiler des arguments décisifs pour ce type d’entreprise…
L’expérience
Se reconvertir à 40 ans permet d’appuyer son projet sur son expérience professionnelle : en effet, même si l’on change radicalement d’orientation, on ne repart jamais à 0. On met à profit ses compétences dans une nouvelle activité, le savoir-faire comme le savoir-être, mais également son réseau à son service. En faisant un bilan de compétences, vous pouvez parfaire votre connaissance de vous et de vos valeurs, tout en mettant en lumière des atouts parfois inconscients. Le cas échéant, on les complète avec une formation adaptée à la nouvelle voie envisagée.
L’âge de la maturité
Se reconvertir à 40 ans permet d’appuyer son projet sur la raison : en effet, à cet âge, vous disposez d’un certain recul sur votre travail, votre vie, votre statut et vos capacités. Si vous désirez abandonner le confort d’une vie bien rangée pour relever un nouveau défi, vous ne pourrez le faire sur un coup de tête. En général, à ce stade de la vie, il peut y avoir des enfants à éduquer et un crédit immobilier à rembourser. Ces responsabilités impliquent d’agir avec réflexion et maturité.
L’énergie
Se reconvertir à 40 ans permet d’appuyer son projet sur l’envie et l’énergie : en effet, cet âge charnière garantit encore des conditions physiques suffisantes pour entreprendre et s’investir pleinement dans cette nouvelle aventure. Sortir de sa zone de confort, c’est aussi s’engager dans un processus réclamant un investissement personnel conséquent. À mi-chemin de la retraite, il s’agit de mobiliser son énergie pour trouver un second souffle professionnel davantage en adéquation avec la personne que vous êtes et ce que vous voulez faire.
La sécurité
Enfin, se reconvertir à 40 ans permet d’appuyer son projet sur une assise financière solide. En effet, quels que soient vos besoins, il est toujours plus facile de convaincre vos partenaires avec quelques économies propres, à l’image d’un établissement bancaire pour un emprunt ou un associé pour mutualiser les risques. Par ailleurs, grâce à votre expérience professionnelle, peut-être avez-vous collecté des points sur votre compte personnel de formation (CPF) afin de partiellement financer votre reconversion ?
Décider de se reconvertir à 40 ans peut être motivé par de nombreuses raisons. En s’appuyant sur votre expérience, votre maturité, votre énergie et votre assise financière, toutes les voies s’ouvrent à vous. Même l’entrepreneuriat, car pour ce type de projet, il n’est jamais trop tard pour se lancer !
[1] Étude Kantar TNS : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiBlOmcnuv3AhXN4IUKHV1YC0YQFnoECAMQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.grouperandstad.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2019%2F04%2Frandstad-cp-sens-travail-vf.pdf&usg=AOvVaw1wloBC6AP9mY3hBHfERDG9