Franchise | le 15 octobre 2024

Apport personnel, prêt bancaire : Comment financer son projet en franchise ?

Dans l’élaboration du business plan, un futur franchisé est amené à détailler le volet financier de son projet, traduisant, en chiffres, les éléments de la partie économique.

Parmi les documents à réaliser figure le plan de financement initial, détaillant les capitaux à réunir pour le lancement de l’activité. Les fonds mobilisés peuvent venir de différentes sources : l’apport personnel, le prêt bancaire, les aides financières et les dons.

L’apport personnel, au moins 25 % du financement total

Première source de financement de tout projet de franchise, l’apport personnel est constitué des fonds propres de l’entrepreneur. À La Compagnie des Toits, la hauteur de cet investissement doit être au moins de 25 % de l’investissement global, pour prétendre intégrer le réseau.

Traditionnellement, l’apport personnel est construit avec les solutions d’épargne – à savoir le livret A, les Livrets Développement Durable (LDD), le Plan d’Épargne en Actions (PEA), le Livret d’Épargne Entreprise, voire le Plan d’Épargne Logement (PEL), si le point de vente se situe dans la résidence principale de l’entrepreneur.

Attention, s’il est important d’investir à un certain niveau dans le projet, il n’est pas conseillé d’y placer la totalité de ses économies : il est essentiel de conserver un matelas de sécurité en cas d’échec.

L’incontournable prêt bancaire pour ouvrir sa franchise

Obligatoire à la majorité des plans de financement, le prêt bancaire est généralement la principale source d’approvisionnement du budget nécessaire au lancement d’une franchise. Dans la mesure où le dossier est bien monté et qu’il repose sur un projet viable, mené auprès d’une enseigne de qualité, les banquiers n’hésitent pas à financer ces ouvertures.

Construit à partir d’un certain niveau d’apport personnel (voire de garantie), le prêt bancaire se contracte généralement sur 5 à 7 ans, pour un montant de deux à six fois supérieur à l’apport. Il est vivement conseillé de négocier un différé de 6 mois pour ne commencer les remboursements qu’après 6 mois d’activité.

Par ailleurs, n’oubliez pas de demander un crédit de TVA, pour ne pas fragiliser votre trésorerie dès le départ : entre les paiements en TTC et le remboursement de la TVA par le fisc, il peut y avoir un décalage de quelques mois.

Enfin, les banques peuvent exiger des mesures, pour limiter leur risque au maximum – que ce soit par la souscription d’une assurance emprunteur ou par l’intervention d’un organisme de cautionnement, comme BPI France.

Les aides publiques et les prêts d’honneur

En France, tout projet de création d’entreprise est soutenu par l’État et les collectivités territoriales, à travers des aides financières, dont la nature et les conditions peuvent évoluer d’une année sur l’autre.

BPI France accompagne ces projets par un système de garantie bancaire, à hauteur de 60% du crédit et dans la limite de 200 000 € de prêts. Pour la banque, cette couverture limite ses risques en cas de défaillance de l’entrepreneur ; pour ce dernier, cela limite la demande de garanties personnelles et protège sa résidence principale.

Le Réseau Entreprendre et France Initiative proposent, quant à eux, des prêts d’honneur à taux 0, sans caution et sans garantie. Accordés à titre personnel, ils viennent augmenter le montant de l’apport personnel, afin d’obtenir plus facilement un crédit professionnel.

Par ailleurs, il existe aussi des dispositifs d’accompagnement à la création : accessible à tous, l’ACRE (Aide à la Création et à la Reprise d’une Entreprise) prend la forme d’une exonération partielle des charges sociales pendant 1 an. D’autres solutions existent, pour des publics bien ciblés, l’ARCE de Pôle Emploi, pour les chômeurs indemnisés ou encore, la Garantie Égalité Femmes (GEF) pour les femmes qui désirent se lancer dans la franchise. L’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE) a, quant à elle, choisi de soutenir le projet d’individus qu’aucune banque n’accepte de financer, dans la mesure où celui-ci n’excède pas 20 000€.

La « love money » et autres dons

Le niveau d’apport personnel peut aussi être augmenté par la famille ou les amis, désireux de soutenir le projet de lancement d’une activité en franchise. Ils peuvent faire un don d’argent (« love money »). Notez qu’un don manuel, opéré par les parents ou les grands-parents, est exonéré d’impôts pour l’entrepreneur jusqu’à 31 865 €, tous les 15 ans. Il suffira simplement de le déclarer au service des impôts, dans le mois qui suit la réception du don.

Les proches peuvent aussi choisir d’investir directement dans le projet. Ils reçoivent alors des parts au capital de la société et peuvent obtenir une réduction d’impôt sur les sommes investies, dans la limite de 20 000 €, pour une personne seule et de 40 000 €, pour un couple marié ou pacsé. Attention, cette solution ne concerne que les ascendants de l’entrepreneur, s’ils sont âgés de moins de 80 ans.

Enfin, il est possible d’améliorer son apport personnel par des actions de crowdfunding (ou financement participatif). Il s’agit de dons de particuliers ou de professionnels, qui effectuent le versement du montant de leur choix en ligne, sur des plateformes dédiées. Ces initiatives témoignent de l’intérêt porté au projet de l’entrepreneur – ce qui ne manque pas de séduire les banques…

La constitution des fonds requis, pour la création de votre activité, peut ainsi provenir de sources variées. Même si l’apport personnel et la souscription d’un prêt bancaire apparaissent inévitables, ils peuvent être agrémentés de dons et aides financières destinés à soutenir le premier et diminuer le second.

Mais, pour maîtriser totalement le volet financier de votre business plan, il est absolument essentiel de ne rien omettre au plan d’investissement initial. Dans cet esprit, avez-vous bien pensé à intégrer les droits d’entrée dans le calcul final ?

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