Reprise d'entreprise | le 12 mai 2022

Reprise d’entreprise : mythe et réalité

Être un entrepreneur, c’est créer sa propre entreprise : de nombreuses idées reçues comme celle-ci, continuent d’alimenter des mythes, pourtant bien loin de la réalité du terrain. Découvrons ensemble celles qui gravitent autour de la reprise d’entreprise et nuisent au développement de cette pratique. Une fois convaincu(e) de son intérêt, nous vous livrons 5 conseils pour réussir ce transfert et s’approprier pleinement cette activité.

Les mythes : 5 idées reçues sur la reprise d’entreprise

La reprise d’entreprise est plus risquée que la création

VRAI ET FAUX. Au même titre que la création, la reprise d’entreprise peut être une opération risquée, au regard du succès de la reprise ou de la pérennité de la société rachetée. Toutefois, il est possible de réduire les risques avec une bonne préparation ! Comparable à une épreuve d’endurance, ce projet doit impérativement connaître différentes phases et étapes, allant de la définition de son ambition personnelle à la négociation avec le cédant.

Dans de nombreux cas, rependre une entreprise c’est aussi bénéficier de l’accompagnement de l’ancien gérant. Cependant la qualité de cet accompagnement n’est pas garantie : désengagement de l’ancien gérant, relation humaine difficile, absence d’obligation contractuelle…

Les cédants ne sont intéressés que par le prix

FAUX. Dans une reprise d’entreprise, il n’est pas rare d’observer une différence de prix entre les vœux du cédant et ceux du repreneur. Concrètement, le prix de vente est le résultat d’un long travail d’analyses (diagnostics, audits). Traditionnellement, si cet écart est inférieur à 30 %, la négociation peut être lancée. Au-delà, l’opération s’avère immédiatement plus complexe…

Mais au-delà de l’aspect purement financier, le cédant peut être influencé par la personnalité du repreneur : lorsqu’une relation de confiance s’installe au fil des échanges, il arrive que le premier vende finalement moins cher au second !

La maîtrise du métier est essentielle

FAUX. Un repreneur n’est pas forcé de maîtriser les métiers de l’entreprise. Bien sûr, une connaissance des différents savoir-faire internes peut faciliter le management et potentiellement le succès de la reprise. Mais, un regard neuf sur l’activité peut aussi offrir de nouvelles perspectives à la société rachetée, lui offrant ainsi un nouvel avenir…

Quelles que soient les compétences initiales du repreneur, le seul impératif au succès de la reprise d’une entreprise est de savoir diriger (développer une vision, faire preuve de jugement, décider, organiser les tâches, inspirer confiance, persuader, donner l’exemple, favoriser la collaboration…).

L’évaluation de l’entreprise est uniquement comptable

FAUX. Si le prix de vente s’établit sur des données chiffrées, ce n’est pas l’unique paramètre considéré. Au-delà des critères économiques et financiers, l’évaluation s’appuie aussi sur ses dimensions sociales et humaines ainsi que sur ses valeurs. Dans ce type d’opération, le repreneur doit intégrer ces éléments immatériels dans sa proposition commerciale.

Véritable aventure humaine, la reprise d’entreprise impose de s’intéresser aux hommes et aux femmes déjà en place : leurs compétences, leurs attentes, l’impact du départ des dirigeants sur eux, les départs en retraite, le niveau de rémunération, les salariés clés de la société, etc.

Le développement de nouvelles compétences est inutile

FAUX. Si la maîtrise de tous les métiers de l’entreprise n’est pas essentielle, l’enrichissement des compétences d’un repreneur n’est jamais inutile. Pourquoi ne pas profiter du long processus de reprise pour renforcer ses acquis professionnels et développer de nouvelles connaissances ? Il est vivement conseillé de réaliser des démarches de formation pour étoffer ses savoir-faire (et savoir-être).

Attention : il ne faut pas que ces actions empêchent le repreneur de s’appuyer sur les conseils de professionnels spécialisés (banquiers, notaires, avocats, experts-comptables) : le succès de la reprise dépend aussi de sa capacité à bien s’entourer !

La réalité : nos 5 conseils pour réussir

Soyez cohérent(e) avec votre vie personnelle

Traditionnellement, un projet de reprise d’entreprise intervient après avoir connu une première expérience professionnelle. Entre-temps, la vie personnelle s’installe, voire se conjugue à plusieurs. Ici, il s’agit déjà d’évaluer la cohérence du projet avec ces impératifs de temps et/ou d’argent. Par ailleurs, le souci de cohérence doit également s’observer entre vous et le projet : le niveau de rémunération souhaité, l’intérêt pour le développement commercial, la recherche d’un savoir-faire complémentaire, la capacité d’investissement, etc.

Maîtrisez votre sujet

Si la reprise d’entreprise est un processus qui s’étend entre 12 à 18 mois en moyenne, c’est aussi pour vous donner le temps de bien travailler ce projet et inspirer confiance, aussi bien au cédant qu’aux partenaires, investisseurs, collaborateurs et acheteurs. En effet, la préparation est une des conditions qui dictent le succès de ce type d’opération. Vous ne devez pas donner l’impression d’être pris(e) de cours sur une question.

Évaluez tout le potentiel de l’entreprise

Au-delà de la seule situation économique de l’entreprise, il faut étudier les moyens de production, ainsi que les volets juridiques et humains. Concrètement, vous devez prendre le temps de faire une étude de marché poussée, associée à une étude de la concurrence. Il existe des outils de stratégie d’entreprise pour vous accompagner dans ce travail, fastidieux, mais impératif, à l’image de la méthode SWOT (Strenghts, Weaknesses, Opportunities et Threats ; en français, forces, faiblesses, opportunités et menaces).

Mettez-vous à la place du cédant

Au fil des mois, un bon repreneur apprend à connaître le cédant, à comprendre ses motivations, sa démarche de vente et identifier les traits dominants de sa personnalité. Au-delà de l’histoire de l’entreprise, il prend également le temps de rencontrer les salariés, pour mieux en percevoir les dynamiques. Toutes ces démarches contribuent à instaurer une relation de confiance, qui influencera la négociation et consolidera la reprise.

Entourez-vous d’experts pour la reprise d’entreprise

Même s’il ne s’agit pas de votre première reprise d’entreprise, ce type d’opération ne doit jamais se faire seul(e). Dans la sphère personnelle, obtenez le soutien moral de vos proches, de votre famille et de vos amis ; dans la sphère professionnelle, entourez-vous de conseillers à la plus-value spécifique (avocat, comptable, etc.) pour limiter les risques.

Il existe aussi des réseaux d’accompagnement professionnel qui peuvent s’avérer déterminants dans le succès d’une telle opération. À l’image de notre dispositif spécifiquement conçu pour soutenir la reprise d’une franchise : cliquez ici pour en savoir plus à son sujet !

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